Il est connu que le dernier kilomètre est le plus coûteux, en termes de transport de marchandises, car plus le produit se rapproche du lieu de destination, plus le coût de transport devient élevé. En France, le coût global de la livraison du dernier kilomètre connaît une croissance annuelle de 10 % et devrait atteindre 2,6 milliards d’euros d’ici 2025. Ce dernier kilomètre est donc un défi à relever afin d’amortir les coûts du transport. Cela va limiter largement l’impact sur la gestion logistique de la société ainsi que sur les frais globaux. Il faut dire que ce défi prend beaucoup plus d’importance, notamment avec l’apparition de la Vente Par Correspondance et du E-commerce.
Les objectifs et les avantages de la mutualisation des flux du dernier kilomètre
Pour les grandes entreprises qui effectuent des transports journaliers de marchandises, la logistique dernier kilomètre requiert une démarche stratégique, surtout en centre-ville. Avec les dispositions environnementales opérationnelles, il est parfois difficile de gérer les livraisons. Par exemple, les véhicules thermiques ne peuvent plus accéder au centre-ville de Strasbourg après 10 h 30. Cette mesure est appliquée depuis septembre 2018.
Les embouteillages impactent également sur le réseau de distribution et génèrent une augmentation des frais de livraison. D’après une étude effectuée par BFM, les chauffeurs parisiens ont été bloqués 163 heures dans les bouchons, ce qui équivaut à 5 heures de plus qu’en 2018. Pour remédier à ce problème, les sociétés se tournent vers la mutualisation des flux. Les principaux objectifs de ce système sont la centralisation des livraisons en un même point, la fluidification de la distribution des marchandises pour baisser les couts logistiques, et la facilitation de l’accès aux centres-villes.
La mutualisation des flux a donc pour avantages, la baisse des coûts de stockage, la baisse des coûts de transports et des coûts logistiques, ainsi qu’un contrôle optimal de l’empreinte carbone.
Les enjeux logistiques du dernier kilomètre
Chaque année, il est possible de remarquer une hausse de 20 %, par rapport au volume de colis transportés. Ainsi, la mutualisation des moyens logistiques devient une priorité afin de satisfaire la demande, qui est en hausse constante. Le grand défi consiste alors à répondre à une demande de livraison urbaine, tout en intervenant dans la dépollution et le désengorgement des centres-villes. Afin d’optimiser une gestion logistique, les entreprises doivent centraliser les points de stockage et de livraison, mettre en place des points relais, et d’automatiser la prise de commandes et le traitement des livraisons. Ainsi, la logistique du dernier kilomètre propose un endroit de transit intermédiaire qui permet de stocker les marchandises. Après, celles-ci seront livrées par des véhicules plus pratiques pour se déplacer en centre-ville.
L’impact du dernier kilomètre dans la gestion des livraisons et la satisfaction client
La satisfaction des clients est importante, notamment quand il s’agit de respecter les délais de livraison. D’après une étude de Capgemini, plus de 48 % de la clientèle n’hésitent pas à changer de distributeur en cas de problème de livraison. 55 % des clients aimeraient avoir une livraison rapide en moins de 2 heures. 82 % des consommateurs satisfaits font la promotion des prestations du distributeur auprès de leur entourage.
La satisfaction client est alors un moteur de chiffre d’affaires qu’il ne faut pas négliger. La satisfaction des clients peut être répertoriée en quelques critères, à savoir :
- Le coût de la livraison (50 %)
- Les retards de livraison (48 %)
- L’absence de livraison le jour même (47 %)
Une démarche RSE pour le stockage de marchandises et le dernier kilomètre
Pour optimiser ses services de livraison, les entreprises de grande distribution doivent revoir leur chaîne de distribution et impacter positivement sur le plan logistique, économique, social et écologique. Il est à noter que les livraisons effectuées en Île-de-France sont estimées à plus d’un million par jour. Selon France stratégie, le fret urbain constitue 20 % du trafic urbain journalier, 30 % de l’occupation de la route et 30 % des émissions de gaz à effet de serre. Ce flux physique alarmant atteste de la responsabilité écologique des acteurs de la logistique.
Il convient d’établir une stratégie d’optimisation de la logistique en entreprise afin de trouver une solution favorable à la cause environnementale. Il apparaît, alors, que la mutualisation des flux physiques et la centralisation des points de stockage apportent une gestion plus pratique au niveau des stocks et des marchandises.
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